Diane BEAUSOLEIL
Niçoise de naissance, Diane Beausoleil devient aveugle à six mois, elle apprend rapidement le braille et la dactylographie pour suivre une scolarité en milieu ordinaire. A la maison elle s’imprègne des œuvres du répertoire classique, enregistrées par les grands comédiens de l’époque et écoute Le Sacre du Printemps d’Igor Stravinski. Après son bac, obtenu à dix-sept ans, elle suit les classes préparatoires d’hypokhâgne et khâgne, à l’issue desquelles elle obtient une licence suivie d’une maîtrise de lettres modernes à l’université de Nice. Pendant cinq ans elle enseigne la littérature à des collégiens déficients visuels, puis quitte l’Éducation nationale pour s’adonner à ses deux passions : le chant lyrique et l’écriture. Ses origines la mettent très tôt en contact avec différentes cultures. Avide de savoirs, elle apprend une dizaine de langues étrangères, notamment le japonais et l’hébreu. Dans le même temps, elle voyage en Europe, en Amérique et en Afrique du Nord. L’Insurgée aux yeux d’ombre » est son 4ème roman. Il lui a été inspiré par la personnalité de la célèbre militante anarchiste Louise Michel qui, parallèlement à son métier d’institutrice, donnait des lectures aux aveugles. C’est ainsi qu’est né le personnage de Sylvie dont la cécité ne l’empêchera pas de participer à l’insurrection de la Commune.
L’insurgée aux yeux d’ombre (éd. Renaissens)
Sylvie, aveugle de naissance, aurait pu rester toute sa vie cachée derrière le comptoir de la cordonnerie de son père, si elle n’avait rencontré Louise Michel, grande figure de la Commune de Paris. Celle-ci lui enseigne la vie et la révolte. Sur ses pas, l’enfant, devenue jeune fille, trouve peu à peu le chemin de la liberté, découvre l’amitié et l’amour et s’engage dans le combat politique. Ce roman historique, de pure fiction, décrit la lutte d’une femme, de surcroît non-voyante, aux prises avec une société qui s’ouvre à peine aux différences et où chaque victoire se paye au prix fort.